Rentrée tardive

La neige fraîchement tombée s’affaissa sous les chaussures noires et compensées de James, de nombreux flocons tombaient encore du ciel, l’air était glacial. Le garçon semblait pressé, ses cheveux violets flottaient au vent, sans venir dans ses yeux car ceux-ci étaient maintenus par deux petits élastiques, en deux petites couettes. Il allait enfin entrer dans cet établissement qui accueillait « les personnes différentes », comme le jeune garçon les appelait, un petit sourire timide éclaira son visage. Peut-être qu’il allait y rencontrer des personnes comme lui, ne voulant que le bien entre les diverses races existantes. L’angoisse gagnait peu à peu le jeune vampire, quelle serait la réaction des autres élèves lorsqu’ils sauraient que James était bel et bien un garçon.. ? Celui-ci était vêtu de l’uniforme féminin de la Day class, afin de savoir se maîtriser ses nouvelles aptitudes. Jamais il n’aurait accepté de porter l’uniforme masculin, convaincu que celui-ci ne lui ira pas. Le noir et le rouge de l’uniforme donnaient une impression de froideur, malgré la nature candide du personnage qui le portait.

Tirant avec difficulté sa lourde valise de cuir, James poussa la lourde porte, s’ouvrant sur l’immense hall de l’établissement. Le garçon ouvrit alors grand ses yeux bleus, sa petite taille faisait contraste avec la hauteur du plafond qui semblait se trouver à des mètres et des mètres de lui. La bouche entrouverte, il pénétra dans l’endroit, impressionné ; des tableaux ornaient les murs immenses, des élèves bavardaient tranquillement autour de lui, sans lui prêter attention. Gêné, il regarda de tous cotés, cherchant où il pourrait bien déposer ses bagages. Sûrement aux dortoirs de l’internat mais celui-ci ne savait guère où ces lieux se trouvaient. De plus, il ne connaissait personne, ayant raté la rentrée générale des élèves et le discours de la directrice… Toujours aussi abasourdi, James se retourna et se cogna contre quelque chose, ou plutôt quelqu'un. Le vampire rougit alors violement, et bégaya, empli d’angoisse :

« Je…D…Désolé ! Je…Je ne regardais pas où j’allais ! »